On ne devient pas végétarien par hasard. Quand on change de régime alimentaire; cela suscite des interrogations. Réfléchir son alimentation est un des comportements qui s'opère avec la plus forte récurrence dans notre quotidien, alors ne vous étonnez pas si vos proches vous pose tout un tas de questions...
POURQUOI ?
C’est la question qui revient le plus souvent avec souvent l’impression que dans la tête des autres, ce choix ne peut être imputé qu’à un seul facteur… alors si vos longues recherches et heures d’apprentissage sur tous supports vidéos, podcasts, articles vous ont mené à une réflexion très poussé sur le sujet, il est parfois difficile de livrer une explications rapide et succincte sans agacer vos interlocuteurs et rentrer dans le traditionnel débat du ” nous avons de tout temps manger des animaux”. A cela, je vous répond oui mais avec des nuances.
Aujourd’hui, devenir végétarien c’est avant tout adopter un style de vie, d’abord par respect des animaux mas également pour la nature et notre planète toute entière. Un choix d’abord mené par l’expérience d’autrui et qui finit un jour par vous faire inaugurer de nouvelles sensations, plus subtiles, pour aboutir à un constat ” Je réalise que je me sens mieux”. Chaque jour une énergie nouvelle prend forme et votre être s’acclimate à ce changement qui grandit en vous comme une certitude, celle que vous avez fait le bon choix. Un choix juste pour vous et garant de tant de bénéfices pour les autres.
D’abord, notre peau semble préservée des effets du temps qui passe, on traverse les hivers plus légèrement, on reste mince et on se sent purifié. Puis, pas à pas, vous adoptez de nouveau gestes plus réfléchis : on ne porte plus de peau animale, nos sièges de canapé ou de voiture sont en tissu, les crèmes de soin et le maquillage qu’on achète portent la mention “non testés sur les animaux”. A aucun moment votre existence ne nécessite de faire usage de matière animale – vous délestez une grande souffrance derrière vous au profit d’un style de vie qui s’unit autour d’une même idée : vivre sans faire défaut. Même si ce style de vie peut en apparence paraître très difficile à adopter au quotidien, il est plus simple à mettre en place que ce que vous n’imaginez. Une fois qu’on cède à la tentation végétarienne, on accède à un autre univers, plus pur et l’évidence du naturel se fraye une place au chaud dans votre routine.
Contrairement aux idées reçues, les végétariens ne sont pas carencés, ils ne sont pas tristes ou affaiblis. C'est plutôt tout le contraire. Vous êtes-vous déjà retrouvé au sein d'une communauté de végétarien/vegan ? ce sont des gens plutôt simples, amoureux de la nature et respectueux. Ce qui est fascinant c'est de constater l'évolution d'une personne adoptant un régime végétarien et son appétence grandissante pour un monde plus spirituel, où prospèrent bienveillance et compassion.
VOUS APPORTER UN TÉMOIGNAGE
Face à la destruction inquiétante de notre planète, à la barbarie exercée sur le bétail et à ses conséquences sur la santé des gens, apporter un témoignage et une expérience pourrait permettre d’expliquer combien le végétarisme est non seulement salutaire pour l’homme mais aussi essentielle à la survie de notre planète. C’est en toute modestie que j’ai ouvert une page blanche pour y déposer le récit de mon parcours végétarien. Au cours de ces 5 dernières années de végétarisme, j’ai écrit, écrit, puis le doute m’a forcée à faire une halte.
Comment vous raconter mon histoire ? partager cet éveil qui a transformé ma vie ? Même si depuis 5 ans, je ne cesse d’apprendre, d’étudier et de faire des tests scientifiques sur les effets du végétarisme / véganisme sur moi-même, d’analyser leurs résultats, en tirer des conclusions théoriques empruntes de bon sens, je ne suis ni médecin, ni nutritionniste, ni naturopathe. Ma formation dans ce domaine s’est faite seule, au cours de ces 5 dernières années en s’appuyant sur de nombreux supports vidéos, audios et écrits. Je vous en indique quelques uns si vous souhaitez approfondir vos connaissances à ce sujet.
Alors, même si je débordais d’une énergie affolante, que je n’étais que très rarement malade voir plus du tout et que mon humeur s’est considérablement améliorée suite à mon changement d’alimentation, qui aura envie de m’écouter ? J’ai abandonné les pages écrites pour laisser naître d’autres projets.
Un jour, éprise d’un bonheur pur et intense, résultant du seul pouvoir de mon alimentation, je me suis promise de me donner 5 ans pour me former davantage et coucher enfin sur papier tout ce que j’ai appris du végétarisme et des nombreux autres bénéfices que cela à engendré. Loin de se limiter au seuls avantages nutritionnels et sanitaires, ce changement opère à tous les niveaux et nous fait voyager dans d’autres dimensions, plus naturelles. (d’où l’essence de ce blog : santé -nutrition- bien-être – spiritualité).
“J’ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance, et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables.” Léonard de Vinci, végétarien, artiste, scientifique, homme d’esprit universel.
A de nombreuses reprises, j’ai rouvert mes fichiers pour me remettre au travail mais les ai refermé une fois de plus. Le doute revenait sans cesse et ne voulait pas lâcher prise. Peut-être les derniers vestiges d’une éducation fondée sur des croyances fortes. Une question subsistait : Suis-je dans le vrai ? Alors on chemine, on arrête sur image, on médite puis on fait des calculs pour envisager d’autres options, d’autres alternatives. On part à l’exploration de nous-même pour savoir si notre opinion n’est pas biaisée par certains aspects. Ce choix était-il traité dans sa globalité ? On appréhende chacune de ses retombées, positives ou négatives pour s’aider à avancer, à tirer des conclusions saines et justes.
Pourtant, quand je voyais les images de ces poussins mâles broyés vivants ou suffoquer dans des sacs en plastique, quand je découvre la castration des porcelets sans la moindre anesthésie, l’égorgement du bétail encore conscient, l’envie fulgurante d’écrire revient : expliquer qu’aujourd’hui on peut se nourrir parfaitement bien sans cette exploitation excessive et abusive de l’animal, éviter toutes ces tortures qu’il ne devrait pas subir.
Mais aussi d’ajouter que se tourner vers une alimentation végétarienne est devenue une nécessité. Alors pourquoi encore hésiter ? Ne rien faire, feigner l’indifférence, n’est-ce pas ici une contribution moins évidente mais tout aussi prégnante de l’acceptation de la cruauté ?
TUER UN ANIMAL POUR MANGER : UN ACTE RÉPRÉHENSIBLE DE PART SA GRANDE CRUAUTÉ
De vacances dans le Lot et Garonne, je revois ces cochons ronds et sales qu’on pousse dans une camionnette. Le tonton de mon ex petit ami a quelques animaux dans une petite clairière et souhaitait nous les montrer avant qu’ils ne partent pour l’abattoir. La détresse du cri d’un cochon est d’une violence rare, à vous glacer le sang.
Je suis pétrifiée devant cet animal qui produit un son semblable à un appel à l’aide, déjà certain de l’issu malheureuse à laquelle il allait devoir se résoudre. Si une telle affliction ne m’a pas réduit au désespoir, c’est avec une sensation étrange, ponctuée de nouvelles visions de conscience que je m’extirpais de cette image lugubre. L’ongle m’informa avec un sourire moins rieur qu’à son habitude que ses bêtes savent qu’ils vont être exécutés et qu’ils crient aussi fort parce qu’ils ont peur. Les cochons ont conscience qu’ils ne veulent pas mourir. Il reprend ensuite sur un ton plus ironique qu’il recouvre d’un large sourire, pour atténuer la tristesse de cette situation macabre, que “ca va faire des bons jambons”.
Même si cette vision en dit long sur l’horreur qui attend ces animaux dès l’instant où ils sont mis dans des camions, prêt à être débarqué dans des “camps de mise à mort”, auxquelles s’ajoute l’intensité des émotions ressenties jusqu’à leur agonie, l’Homme oublie volontairement ou non, mais oublie.
De retour à la réalité, les bannières PUB affichants des burger estampillés ” viande d’origine française” suffisent à inscrire dans votre esprit la garantie d’un produit de qualité auquel nous associons inconsciemment d’autres caractéristiques dont la traite animale fait partie. Mais tout comme ce qu’on trouve dans nos rayons de supermarché n’est pas toujours bon à prendre, la viande d’origine France n’est pas synonyme de bon traitement.
Aussi, de mes vacances en Espagne, je retiendrai l’image de ces oreilles, ces pattes et cette queue de taureau suspendue à des crochets en fer au-dessus de l’étal du boucher. Je suis au marché de Alicante; le corps du taureau exécuté la veille se trouve sous mes yeux, de manière plus déconstruite néanmoins, en morceaux de viandes dont la chaleur vient en alterner la chaire. En face se trouve l’arène dans laquelle le taureau a été mis à mort, après avoir subi la douleur des piques aux dents acérées, plantées avec brutalité dans son flanc et ses membres. Un martyre dont le peuple se réjouit, excite les âmes peu sensibles à la longue souffrance de l’animal qui se voit asséner le dernier coup fatal de l’épée du bourreau pour une dernière jouissance collective finale. Quelle perversité, quelle angoisse de constater à quel point l’excitation macabre de ces Hommes prend source dans un bain de sang effroyable dont l’issue est déjà calculé à l’avance.
“Rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre qu’une évolution vers un régime végétarien.” Albert Einstein, végétarien, physicien théoricien, auteur de la célèbre formule E=mc².
Saviez-vous en effet que la lâcheté de l’Homme prend forme dans des stratagèmes pernicieux, programmés pour fatiguer et maitriser l’animal, pourtant bien plus fort et vigoureux que nous ?
Avant de le pousser dans l’arène, on inflige au taureau quelques jours de jeune insoutenables. Affamé, on ajoute encore à son état de quoi s’assurer de son échec. Des drogues lui sont injectés, on broie ses testicules, le rouons de coups pour l’affaiblir et lui ôtons le sens de la vue en lui jetant du sable et de la vaseline sur les yeux. Quel paysage misérable, quelles techniques inhumaines. Même le plus affûté des animaux n’use pas de méthodes aussi sournoises pour s’emparer de sa victime par temps de disette.
Le taureau est un exemple et beaucoup s’y opposent aujourd’hui grâce à l’immense travail réalisé par les associations pour faire connaître ces pratiques. Mais comme le taureau, l’ensemble des animaux de ferme, comme le cochon, la vache, le boeuf, le veau, l’agneau, les poules, plus acceptés dans la culture occidentale souffrent des mêmes problématiques. La bêtise humaine est au coeur de ces massacres, au coeur de ces souffrances.
Est-il réellement juste, d’un point de vue éthique de les ignorer ?
Quand j’étais gamine, je mangeais régulièrement du boudin noir. A 14ans, je ne sais pas encore que ce rouleau n’est autre que sang, graisse et sel recouvert d’une peau d’intestin. Je n’arrive pas non plus à établir le lien entre mon lapin adoré Pâquerette et le plat emblématique de ma grand mère : le lapin chasseur avec sa sauce champignons carotte et des nouilles fraiches aux oeufs. Pour moi, ce plat est inscrit dans les traditions. Je n’oblige pas mon esprit à réfléchir les choses autrement, pourtant imbriquées les unes aux autres. Des remarques viennent régulièrement ponctuer les repas ” mange de la viande ca va te donner des forces”, “c’est de la viande, rien a voir avec nos animaux”. Autant de phrasés qui vous altèrent votre intelligence et crée une sorte de dissonance cognitive qui consiste à ignorer les faits probants. L’animal était bien vivant mais il n’est autre que viande, rien d’autre que chaire prévue à cet effet. On veut se délester de la culpabilité en dépersonnalisant l’animal et le placer au rang de seul produit de consommation.
Je pourrais vous approfondir chaque facteur impliquant ce choix de vie mais il serait pls pertinent d’envisager l’écriture d’un livre plutôt que d’un article… la liste est longue et j’ai préféré vous synthétiser de manière plus brève, les quelques points à retenir ci-dessous :
“La nourriture carnée est un résidu primitif; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l’instruction”. Leon Tolstoï, romancier russe (1828-1910)
PARMI LES NOMBREUX AUTRES BÉNÉFICES À ÊTRE VÉGÉTARIEN :
On n’intoxique plus son corps avec des toxines animales
On est beaucoup moins souvent malade
On vit plus longtemps et en bonne santé
On mincit et on devient plus dynamique
On diminue les risques de développer un cancer
On régularise son transit et on met fin à la constipation
On préserve son bon taux de cholestérol
On ne cautionne plus la torture dans les a battoirs
On contribue au recul de la famine dans le monde
On préserve l’éco système
On réduit la consommation d’eau destinée à l’élevage
On participe au ralentissement du réchauffement planétaire
Comments